Chauffeurs de taxi à Dakar- sauve qui peut!

Article : Chauffeurs de taxi à Dakar- sauve qui peut!
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11 avril 2013

Chauffeurs de taxi à Dakar- sauve qui peut!

taxi à Dakarphoto au-senegal.com
taxi à Dakar
photo au-senegal.com

Je viens pour ma première fois à Dakar, et c’est une formidable ville avec une extraordinaire et immense richesse architecturale que je découvre. Je suis dans cette ville dans le cadre d’une formation de Mondoblog, et c’est sans doute l’une des meilleures villes que j’ai eu la chance de visiter. Une seule nuit à Dakar m’a permit de découvrir ce que j’ai appelé le particularisme sénégalais.  Ce particularisme est le dérivé d’une histoire que j’ai vécu à ma toute première nuit à Dakar. C’est la barrière linguistique. Ce particularisme porte précisément sur les chauffeurs de taxi de Dakar, et qui peut  d’ailleurs exister un peu partout  dans le monde.

Le Sénégal sans rien vous apprendre est un pays francophone.  La facette que j’ai  de ce pays, c’est comme étant l’un des grands pays francophones du monde. Je vois ici des grands noms de la littérature africaine francophone à l’image de LEOPLOD.S.Senghor, Mariama Ba ou CHEIKH.A.Diop . Du coup, je m’imaginais pas  « depaysagé » dans un si grand pays francophone. Mais je commence à m’interroger depuis ma « mésaventure »  avec un taximan de l’aéroport.

J’atterris  vendredi à l’aéroport LEOPOLD SEDAR SENGHOR de Dakar quand  il fait déjà minuit. Vu que pour des raisons techniques, mon hôte ne sait à quelle heure j’arrive, je dois prendre un taxi. Je sors de l’aéroport, et j’aperçois deux hommes qui ont l’air de me connaitre qui se dirigent vers moi. Je continue mon chemin, et je constate deux silhouettes qui me suivent, parlant un français  un peu inhabituel pour moi : « moi, ce moi doit amméé tooi ». Je reste un peu perdu  quand je vois déjà que l’un a prit ma valise pour le taxi. Je ne sais quoi faire, mais je le suis tout de même. Je lui explique ma destination, puis me réponds avec long un discours en français wolofisé dont j’ignore la totale compréhension. J’essaie de lui expliquer, mais j’entends les mêmes phrases qui reviennent.  Oui ! En fait c’est bien ce que je n’avais  jamais pensé auparavant. On ne se comprend pas. On ne se comprend plus. Il existe bel et bien une barrière entre nous. Une barrière linguistique entre deux « francophones ».Deux  ressortissants de la francophonie qui ne se comprennent pas. C’est bien ça du particularisme sénégalais dont je parle, du moins avec les chauffeurs de taxi. Je constate à un moment dans son discours, qu’il ya un mot qui revient souvent : « loukhnaign ».Loin, c’est ce qu’il veut dire. L’endroit où je dois aller est loin. Et heureusement, j’ai eu la bonne idée de discuter du prix avant d’y aller. C’est la meilleure idée qui m’est venu en tête. On tombe d’accord sur un prix et puis hop on s’en va ! On roule. Je me retrouve ainsi avec un chauffeur assez content chantonnent pendant tout le trajet. Je découvre alors une nouvelle ville avec toutes ses richesses : d’abord l’aéroport, ces vastes rues qui se ressemblent les unes aux autres, en passant par le grand stade LEOPOLD SEDAR SENGHOR et les graffitis qui décorent la ville. Et entre temps on continue de rouler sur la « nouvelle » ville avec mon taximan. Et comme il parait que l’endroit est un peu loin,  bon je me contente d’admirer ce beau paysage du « nouveau monde ». Mais  au fur et à mesure qu’on avance, le chauffeur semble avoir perdu son sourire d’antan. Il semble s’être perdu. Je commence à m’inquiéter à la limite, mais, c’est bien Dakar et je comprends bien la grandeur de la ville. On roule, on roule. On s’arrête à un endroit et me demande une fois de plus ma destination. Un peu incompris,je lui explique de nouveau et on continue. Trente minutes, c’est le temps que j’ai mis dans le taxi mais on roule toujours. J’hésite un instant, mais ma patience semble avoir atteint sa limite. Je lui pose la petite question si on est encore loin, puis me réponds  avec son wolofrançais  que c’est juste à droite. Juste à droite, de quoi me rassurer après 7 heures de vol dans l’avion. Du coup on roule. Quinze minutes plutard et s’y retrouve pas. On est perdu ! Le chauffeur ne reconnait plus la destination.  Il s’arrête  et demande à une jeune fille l’endroit. La fille lui explique que la destination  est derrière nous. Bizarre ! On fait demi-tour et je  respire avec un sentiment de soulagement. Alors on roule de nouveau. On y arrive enfin à notre destination, mais on y passe. On passe et repasse. Pour une deuxième fois, on est encore perdu. Quelques tours autour de l’endroit, et je vois l’enseigne de la maison. Je l’arrête d’un coup, et je lui explique que c’est ici ma destination. Enfin on y est arrivé. 1h et 10mn, c’est le temps que j’ai mis pour y  arriver. Deux jours après, quelques amis de la formation m’expliquent avoir vécu à peu prés la même histoire. Les chauffeurs de taxi à Dakar, ils connaissent tous les endroits, mais s’y perdent quand même.

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Commentaires

Fall
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Bonjour,
Bhein bhein, la barrière lingustique, on n'a pas besoin d'aller à dakar pour le voir ! Même à l'aéroport Charles de Gaulle on peut tomber sur un ch'ti, un étranger ( afro, Maghreb, etc...) ...
Bref, j'espère que vous avez quand même vécu des choses plus agréables que ça...