Quand le Tchad compte son cheptel

Article : Quand le Tchad compte son cheptel
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25 novembre 2012

Quand le Tchad compte son cheptel

I.D.I lançant la campagne vers  Ouadi Djedid
image: www.presidencetchad.org                                                                                               Jamais je n’avais imaginé que mon pays n’a aucune idée sur son cheptel. Au fait une idée précise sur la quantité et la qualité de son élevage. Les camelins semblent moins nombreux que les ovins qui paraissent moins nombreux que les caprins qui eux a leurs tour sont moins nombreux que les volailles. Les chameaux sont visibles  qu’une ou deux fois par mois contrairement aux bœufs qui prennent la route du marché chaque mercredi et dimanche. Les moutons et leurs suites sont visibles pratiquement dans toutes les rues et ruelles de la capitale, et les volailles presque dans toutes les maisons. C’est l’idée qu’on avait étend enfant sur l’élevage. Cette idée on la partage avec le gouvernement, du moins jusqu’à ce jour où le président lança la campagne de recensement général de l’élevage à Ouadi Djedid ce 17 novembre. Une campagne censée positionner le Tchad comme un grand pays d’élevage dans la sous région, ou encore moderniser le cheptel dans la zone agropastorale, d’après les organisateurs. L’élevage tchadien souffre de nombreuses difficultés. Cela tient principalement au manque de pluie ces dernières années et un manque de statistiques viables. C’est une source de revenu pour une grande partie de la population soit à hauteur de 40% et qui constitue l’un des poumons de l’économie tchadienne  contribuant ainsi pour  53 % du PIB du secteur rural.  C’est aussi un secteur qui a  souffert des guerres et autres malédictions et qui a plus que besoin d’une politique  d’’élevage qui n’a jamais réellement existé. Dire que le premier recensement général de l’élevage et le dernier d’ailleurs date de 1976. Le chiffre donne selon les espèces : bovins : plus de 7 millions, caprins et ovins : plus de 10 millions, camelins : 2 millions et volailles : 24 millions. Or, l’élevage tchadien a suivi de profondes mutations qui rendent ces chiffres obsolètes. Le mieux est de trouver des statistiques efficaces permettant de réfléchir et définir une politique de l’hydraulique pastorale, qui joue un facteur déterminant dans la vie des animaux, et de quoi ralentir l’afflux des éleveurs vers le sud. Une opération salutaire, eu égard aux objectifs spécifiques visés par le recensement qui s’applique dans  l’ensemble à la connaissance des différents types d’élevages c’est-à-dire nomade transhumant ou sédentaire. Un autre aspect qui n’a pas fait l’objet d’une étude, le recensement met un accent sur le rôle que jouent les femmes et les enfants dans la société tchadienne en matière d’élevage. Le chef de l’État a préféré personnellement lancer la campagne vu son étiquette d’ancien berger et fils de berger, de quoi exprimer l’importance dont il accorde à cette campagne. Importance et attente, mais aussi l’espoir de la part d’une population qui espère voir un jour une véritable politique d’élevage ainsi qu’une régularisation de cette filière. Que tous ces troupeaux maladifs prenant la route de l’abattoir de farcha ne serait qu’un mauvais souvenir pour eux, ou que les bouchers fraudeurs qui  nous vendent quelle viande on ne sait et sans aucun contrôle puissent  répondre de leurs actes. Les tchadiens espèrent une  modernisation du sous-secteur avec une transformation sur place des produits de l’élevage qui profitera à la population locale. Bref, assisterons-nous un jour du camembert made in Tchad ?  L’espoir est permis, et pour l’heure les tchadiens doivent se contenter des produits importés pour la plupart d’Asie ou d’Europe y compris le fromage, du beurre…le lait, non lui est européen (heureusement ?). 

 

 

 

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Commentaires

Rendodjo Em-A Moundona
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Dommage que malgré notre richesse, nous continuons encore par importer presque tout. C´est déjà un bon début, espérons que le meilleur est à venir.

Abdallah Azibert
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Si tout Va bien evidement merci

Ahmat Netcho
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L elévage reste et restera une clé de l economie tchadienne. Le ministère de l elévage est le second ministère dont les fonds succombent dans les estomacs des dirigeants après le ministère des finances. Ce qui prouve que le gvt n est pas favorable au dvpt de l elévage.

Abdallah Azibert
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Esperons qu'avec nouvelle politttique des jours meilleurs pour cette filiere s'annonceront

hissein
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qu'est ce qui retarde encore le recensement general des animaux? on a laisse tomber?