N’Djamena s’est enflammée en slam

Le slam est une variété musicale assez spéciale, que ce soit par sa particularité très littéraire ou par son aspect éducatif. Moins d’ambiance que dans le rap, pas de femmes à moitié nues ni des hommes tatoués genre Lil Wayne ou Eminem. Bref, ni bad boys, ni sexy girls. C’est ce que j’apprécie le plus au slam.

Né à Chicago dans les années 80, le slam est une variété musicale qui mélange musique, poésie, et littérature. Au Tchad, la musique slam n’est pas encore assez connue, mais est en train de se vulgariser depuis quelque temps.

Quelques jeunes ont déjà pris les devants à l’instar de Croquemort ou de Rais’ Kim. Croquemort est notre Grand Corps Malade locale. C’est en effet l’un des organisateurs d’un festival consacré exclusivement au slam, « N’Djam s’enflamme en slam ».

Selon Croquemort, le but du festival est de vulgariser le slam dans le milieu jeune. Pendant le festival qui s’est déroulé du 21 au 26 janvier à N’Djamena, plusieurs concerts de slam ont été donné partout dans la ville. Un concours a même été organisé lors de l’événement.

Ce festival, une première du genre, offre aux jeunes slammeurs – élève comme étudiant – la possibilité d’être découvert par le grand public. Le premier concert a eu lieu au ballet national, et a été suivi d’un grand concert à l’université de Toukra.

Quelques slammeurs sont aussi invités à l’exemple d’Acetone (France), princesse Kadi (Cameroun) ou encore Ombre Blanche, venue du Burkina Faso. La finale de la coupe de slam s’est déroulée quant à elle ce samedi 26 janvier au ballet national, et le vainqueur emboîtera sans doute les pas de ses aînés Croquemort, Makryst ou Rais’ Kim.

Un festival qui j’espère continuera au fil des ans. Une initiative encourageante qui a déjà reçu le soutien du Ministère de la Culture, de l’Institut Français ou encore du Ballet national. Alors N’Djamenois, après une semaine de flamme avec du slam, rendez-vous  l’année prochaine.