Mes deux semaines sans les flics

Article : Mes deux semaines sans les flics
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18 février 2013

Mes deux semaines sans les flics

Remise des motos aux policiersImage makaila
Remise des motos aux policiers
Image makaila

Les N’djamenois ont toujours entretenus des relations difficiles avec la police. Ainsi en confirme la décision du Premier Ministre de suspendre jusqu’à nouvel ordre, tout le corps de la police nationale.

Alors une ville sans la police j’avoue que c’est une première. Une première depuis que je connais cette belle vielle ville. Être policier c’est le rêve de beaucoup de jeunes. Non pas du fait du métier lui-même, mais pour le gain de l’argent facile qu’il génère. L’arnaque, oui c’est bien le mot. Des policiers chargés de la sécurité et qui assurent plutôt l’insécurité. Pas étonnant pour un corps hétéroclite composé de tout. On y trouve des anciens rebelles, des ménagères, des mineurs et même des anciens vendeurs de thé. Pour la plupart analphabète. La méthode en vogue est dite « remplacement numérique ». Un procédé pour les responsables de remplacer un policier mort, par une personne de choix. Même d’un bébé.

Depuis le 2 février 2013, les policiers tchadiens sont placés en stand by. Tous devront passer par une commission de contrôle pour justifier leur présence dans ce corps. La décision de suspension de police est suivie par le limogeage des directeurs de la police, ainsi que deux ministres en charge de la sécurité. Si beaucoup voient dans ce limogeage qu’un coup médiatique, la suspension de la police semble avoir des conséquences sur le quotidiens des N’djamenois. Deux semaines sans les flics, et me voilà déjà avec un premier bilan.

D’abord l’absence des forces de l’ordre dans les rues de la capitale ne passe pas inaperçue. Depuis, N’Djamena semble avoir peau lisse. L’absence des policiers se traduit par une certaine fluidité de la circulation. Déjà, la circulation se fait avec aisance et réconfort. Pas même d’inquiétude de chercher une ruelle à l’approche de rond point. Plus d’arnaque !

Le second constat porte sur une baisse considérable d’accident de circulation. Beaucoup imputent la plupart des accidents de circulation à ceux chargés  de lutter. Bizarre, non, et partout vue la mission de la police est d’assurer la sécurité des citoyens et leurs biens dans les villes. Il aurait fallu quand même un certain temps pour que les autorités sanctionnent l’élément perturbateur. En attendant, ce sont les gendarmes la Garde Nationale et Nomade du Tchad et la police municipale qui remplacent les agents de la police nationale. Les usagers auront même souhaité que la suspension dure le plus longtemps possible. Et pour l’instant, quand le chat n’est pas là, les souris peuvent danser.

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Commentaires

Azzaki Mahmoud
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Ce tout a fait vrai et la plupart son analphabete il faut un peu d'odre dans ce corps.

Ramadjingaye Nanguingaye
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Depuis l'absence de la police dans la capitale,il n'ya ni l'accident,nile braquage,ni escroquerie caraterisee,orgonasee dans des ronds points de la capitale.ce sont les policiers qui qui ont organises l'insecurite. la population attend le dernier mot de Chef Supreme des Armes Itno

Abdallah Azibert
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Je souhaite plutot que ca leur servira de lecon