A N’Djamena la chaleur ne tue pas

Article : A N’Djamena la chaleur ne tue pas
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11 mars 2013

A N’Djamena la chaleur ne tue pas

Vue aérienne de N'DjamenaPhoto delcampe
Vue aérienne de N’Djamena
Photo delcampe

 

Me voici de retour après une semaine passé au village. Un grand moment de retrouvailles avec les méharistes, que j’ai plus revu depuis une décennie. Un grand moment marqué par le traditionnel thé rouge que me sert ma cousine, et une gourde remplie de lait de chameau après chaque repas. Bref c’est leur vie à eux et moi j’ai la mienne, et c’est de ma vie dont je vous en parle aujourd’hui.

Jeudi soir et je fais mon entrée dans la capitale. Une entrée illuminée par les chantiers chinois arborant la ville. Direction l’est de la ville, encore sombre me rappelant derrière, mon village. Il fait exactement 22h30mn et plus personne dans la rue. Arrivé, la porte de la maison était déjà fermée, sans doute depuis peu de temps. Je dois frapper. Non je risque de réveiller toute la cour. Tiens, les chinoiseries sont parfois utiles. Je prends mon OKING (autonome depuis une semaine) et j’appelle mon frère d’ouvrir la porte. Mon premier pas puis j’aperçois  une cour inhabituelle. Elle est encore remplie de monde à cette heure-ci.  Qu’est ce qu’ils font tous dehors ? Non pas le temps de trouver la réponse. Je me presse dans ma chambre puis fermeture de porte. Je dois dormir vite pour me réveiller tôt. Sauf qu’à peine entré, la chambre était insupportable. Je risque de me baigner dans ma sueur. Mars, on est bien au mois de mars, ce mois qui marque le début de la chaleur. Je comprends déjà pourquoi la cour est remplie de monde. Ils dorment à la belle étoile. C’est la solution quand ils  nous privent d’électricité. Alors pourquoi me laisser engloutir par cette chaleur ? Je dois aussi dormir à la belle étoile. Je prends une natte l’étale  par terre et me jette dessus. Moi qui croyais enfin dormir en paix.

Sauf que cette fois-ci, ce sont nos compagnons annuels depuis quelques temps. Les moustiques c’est bien d’eux qu’il s’agit. Il faut en trouver une solution d’urgence. Quelle solution ? Je dois vite me trouver une moustiquaire. C’est la seule issue qui reste. Je file dans ma chambre, me jette dans mes milles et une valises et commence le travail. Je cherche, je cherche mais toujours en vain. Pas de moustiquaire. Mais pourtant je dormais bien dans une moustiquaire avant de partir au village. Je commençais par soupçonner quelques têtes. Qui est ce connard qui a osé profiter de mon absence pour me « piquer » ma désormais précieuse moustiquaire ? A peine j’eus terminé quand mon regard croisa entre les quatre mûrs ma précieuse moustiquaire. Elle bien là, intacte immobile, je l’ai jamais détachée. Je pris le soin de la détacher et direction la cour pour enfin pouvoir dormir. Une fois dehors puis merde! La moustiquaire, elle ne se tient pas toute seule. Il lui faut des supports. Je jette un regard désespéré à gauche, puis à droite. Plus rien, pas de supports. Sauf quatre moustiquaires rangées et à l’intérieur des heureux bonhommes dormant en toute tranquillité. Et si je dormais avec Ali le plus petit? Il semble laisser assez de place. Non  pas possible. Désespéré, et emporté par mon éphémère colère, je ramasse mes effets et rentre doucement dans ma chambre. J’ai pris ma décision : je dois dormir dans la chambre. De toutes les façons, la chaleur n’a jamais tué personne ici. Je rattache ma moustiquaire et me jette au lit. Je ferme les yeux pendant quelques minutes. Puis sauf que, oui et encore une fois de plus, cette fois-ci c’est le sommeil qui semble avoir prit congé de moi. J’attends impatiemment le premier appel du muezzin qui d’habitude me signale déjà le jour. J’attendis jusqu’à ce que le sommeil enfin m’emporta. Je me réveille le matin très fatigué sans doute dû au voyage, mais bel et  bien en vie évidement. De toutes les manières, une fois de plus la chaleur n’a jamais tué personne ici !

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Commentaires

Azzaki Mahmoud
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Ohh j'aime moi aussi dormir a la belle etoile non je veux dire que parfois j'ai pas le choix